Le jeudi, Score n’co accorde du temps aux anciennes vedettes sportives. Cette semaine, c’est l’ancien rugbyman Nicolas Brusque qui nous a gentiment consacré du temps pour évoquer ses présentes activités. Et vous allez voir que si l’ex-international français a suivi une voie complètement différente, ce choix n’est pas si innocent que cela.
Quatre ans après s’être retiré des terrains de rugby à cause d’un genou meurtri, c’est de son nouvel espace de travail dans l’immobilier que Nicolas Brusque se prête au jeu du « que sont-ils devenus ? ». En effet, après une carrière riche de 16 années au plus haut niveau du rugby français (3 fois champion de France avec Biarritz, la Coupe du Monde 2003 disputée et une finale de H-Cup perdue), le palois de naissance a changé de vocation. Fini de côtoyer les pelouses du stade d’Aguiléra (domicile du Biarritz Olympique), l’ancien joueur du B.O. s’est lancé dans un autre domaine, toujours dans la région basque : «Je me suis reconverti durant ces dernières années dans l’immobilier, décoration intérieure et la rénovation. Avec mon associé (Stéphane Meunier), nous proposons aux gens des accompagnements notamment sur le suivi des travaux, soit pour rénover leur bien, le redécorer ou le meubler ». Une décision mûrement réfléchie, rentrant dans une certaine logique, Brusque étant tombé dans ce milieu durant sa jeunesse: « C’est toujours un domaine qui m’a plu. J’ai construit ma maison à l’âge de 19 ans, mon frère et mon père étaient dans le métier, dessinateurs tous les 2. On l’a mis à notre profit et je me suis dis pourquoi pas en faire mon boulot après le rugby. De fil en aiguille, les rencontres ont fait que j’ai pu m’associer et mettre en place un concept innovant ». Bien sûr, le rugbyman ne cache pas que sa notoriété dans la région ait pu l’aider un tant soit peu : « Le fait d’être reconnu dans un endroit ou une ville, les gens s’identifient de suite à vous. Et vous font instinctivement plus confiance ». Avec le boom de l’immobilier les affaires marchent bien pour l’ancien rugbyman.
Un camping et des socios à gérer
Mais ce travail d’entrepreneur immobilier est loin d’être la seule occupation de Nicolas Brusque. Avec son ami et ancien coéquipier Philippe Bernat-Salles, le duo tient avec un troisième associé un camping 3 étoiles à Labenne au bord de l’Océan Atlantique depuis 2004 “Le camping marche très bien, il est rempli tous les étés. Je suis moins impliqué dans cette aventure mais je suis de très près son évolution”. On en oublierait presque une activité qui tient très à coeur au plus basque des palois : son statut de président des socios du Biarritz Olympique. Créée en 2009, l’association des Socios du BOPB a pour objectif de proposer à ses membres des manifestations, des évènements ou rencontres organisés sous l’égide du club. Elle propose aussi une participation directe ou indirecte et la plus large possible au capital du Biarritz Olympique “C’est une mise en place initiée avec Serge Blanco. On était à une période du club compliquée d’une part financière. Cela permettait d’ouvrir le capital à tous ceux qui aimaient le BO. On peut ainsi mettre des têtes sur certaines personnes et passer de bons moments ensemble. J’ai aussi accepté cette présidence car on était décriés en 2009 au niveau des joueurs, certains supporters disaient qu’on était là juste pour prendre l’argent. Je voulais montrer qu’on était impliqués et qu’on aimait nos couleurs”. Une initiative suivie par les supporters biarrots, puisqu’à ce jour 2700 socios ont acheté une carte. Une seconde vie animée pour Brusque (présent depuis 2012 au conseil d’administration du Biarritz Olympique) qui n’oublie pas la pénible situation actuelle de son ancien club (relégation en Pro D2 l’année dernière) “C’est un mal pour un bien. La rapide relégation a permis au club de se préparer pour cette saison. Je fais confiance aux dirigeants pour que le BO retrouve rapidement le Top 14 ». Et quand est évoqué un rôle à moyen ou court terme au sein d’une formation de l’élite, l’ex-international français coupe rapidement “Je suis très occupé avec mes différentes activités maintenant donc je n’y pense pas vraiment pour l’instant. Ce qui est certain, c’est que je me verrai plus sur une aide management. Le fait d’être mêlé au sportif ce n’est pas mon truc ».