Pourquoi parle-t-on de “coup du chapeau” quand un sportif inscrit 3 buts ?

Le “coup du chapeau”. Tout sportif rêve un jour de réussir ce coup, synonyme de trois réalisations dans un même match (au football, hockey ou rugby) . Les puristes considèrent même que ces trois buts ou essais, doivent être marqués consécutivement pour mériter l’appellation de “hat trick”. En cricket, l’expression est également utilisée. Elle désigne le fait d’éliminer trois batteurs en jouant trois lancers. Et c’est de ce sport que viendrait le terme. Selon le Oxford English Dictionnary, le célèbre joueur de cricket anglais HH Stephenson réussit à réaliser cette performance à Sheffield en 1858. Pour marquer l’événement, une quête fut effectuée en son honneur comme il était alors d’usage pour les joueurs qui venaient de réaliser un exploit exceptionnel. Stephenson se vit alors remettre un couvre-chef acheté avec l’argent ainsi récolté et le coup du chapeau fut dès lors adopté.

Une autre hypothèse émise par les historiens du sport attribue l’apparition du “coup du chapeau” dans les années 1940, de l’autre côté de l’Atlantique au Canada. Le propriétaire d’un magasin de chapeaux de Toronto, amateur de hockey sur glace, aurait décidé d’offrir un couvre-chef à tout joueur qui marquerait 3 buts consécutifs dans un match.

Aujourd’hui encore, la tradition vit toujours au Canada : quand un hockeyeur réussit un “natural hat trick” (le “vrai” coup du chapeau avec 3 buts consécutifs), les spectateur lancent casquettes et bonnets sur la patinoire pour le féliciter.