Sept ans déjà que Lionel Potillon a rangé les crampons. C’est dire si le temps passe vite. Hier encore il faisait la pluie et le beau temps dans la défense de l’AS Saint-Etienne, du PSG, de la Real Sociedad et du FC Sochaux. Aujourd’hui, Lionel Potillon, 40 ans depuis le 10 février dernier est retourné au club de ses premiers amours – l’ASSE – en tant que responsable de Coeur-Vert, la fondation d’entreprise créée par le club stéphanois.
Sa mission : “Si on pouvait la résumer en quelques mots, je dirai que c’est tout ce qui concerne l’image du club mais qui n’est pas commercial.” Comprenez par-là qu’il échafaude “en se servant de la notoriété et de l’image de l’AS Saint-Etienne, des opérations qui permettent de récolter de l’argent qui sera reversé par la suite à des associations qui en ont parfois grandement besoin.”
Dès l’arrêt de sa carrière, en juin 2007, Lionel Potillon est retourné à ses chères études, dans le Forez, avec femme et enfants (il en a trois). “J’avais gardé de très bons contacts avec Saint-Etienne et comme à la fin de ma formation j’avais un stage à faire je l’ai fait au club. Comme ça s’est bien passé ça a débouché sur une embauche définitive.” Mais avant d’occuper ses fonctions actuelles, le natif de Cluny en Saône-et-Loire est passé par toutes les strates du club à l’exception du coaching.
“Quand j’ai arrêté, nous dit-il, je n’avais pas forcément l’envie d’être sur le terrain, c’est pour cela que j’avais repris des études un peu spécifiques.” Du marketing à la communication, Lionel Potillon a tout vu de “l’envers du décor”. Jusqu’à définitivement trouver sa place à la création de la fondation, en novembre 2011.
Aujourd’hui, Lionel Potillon est un homme comblé qui ne regrette rien de sa carrière, pas même d’avoir stoppé le football alors qu’il était encore sollicité. “J’aurai pu continuer un ou deux ans de plus car j’avais les propositions pour le faire mais j’avais vraiment envie de basculer sur autre chose. J’ai arrêté au mois de juin et je reprenais la fac au mois d’octobre, c’était prévu, calculé depuis déjà un long moment.” C’est là toute la différence du sportif qui a su se prendre en main quand d’autres, trop assistés, “ne savaient même pas comment réserver un billet de train”.