Ce mercredi soir (18 h 45 sur BeIN Sports 1), a lieu le match au sommet du foot féminin français en 8e de finale retour de la Ligue des Champions entre l’OL et le PSG, au stade de Gerland. Ce sera la troisième confrontation entre les deux équipes en l’espace de 12 jours. Le 1er novembre dernier, les Lyonnaises l’avaient emporté à domicile face aux Parisiennes lors de la 8e journée du championnat de France (2 à 1) avant de faire match nul dans l’enceinte de Charléty samedi, à l’occasion du huitième de finale aller de la coupe d’Europe. Preuve que le niveau se resserre entre Lyon, véritable épouvantail du foot féminin de la dernière décennie, et Paris désormais catalogué comme son rival numéro 1.
Interviewé par nos soins, Nicolas Bach coach des féminines du Rodez Aveyron Club (qui affronte l’OL ce week-end en championnat), nous a donné son avis sur cette opposition au sommet. Pour lui, aucun doute, l’affiche est une superbe vitrine pour le football féminin français : “Il y a déjà eu de belles confrontations cette année entre les deux équipes. On sent que la qualité du foot féminin français commence à augmenter. Il y a beaucoup plus d’intensité, d’intelligence tactique, de technique. Cela se rapproche des matchs des garçons”. Une critique positive, pour un entraîneur dont la formation lutte plutôt bien (6e actuellement), dans un championnat tiré par ces deux locomotives : “C’est super de voir le niveau de l’OL et du PSG. Le foot féminin français a besoin de clubs aux moyens financiers importants pour pouvoir se développer. Cela permet de professionnaliser l’encadrement, de développer la formation. C’est plus que profitable pour un club comme Rodez, plus petit budget du championnat de France (entre 100 000 et 150 000 euros), qui est à des années lumières de Lyon (3 millions) et Paris (6,7 millions d’euros) au niveau économique”.
Concernant le match en lui même, Nicolas Bach a un avis sur la question de qui part favori. Pour le manager ruthénois, les Lyonnaises conservent un avantage psychologique par rapport au PSG : “Lyon garde une longueur d’avance par rapport à l’expérience collective en ayant gagné énormément de titres. A Paris, les joueuses ont autant de qualités individuelles mais elles ont moins l’habitude d’évoluer ensemble”. Même si la hiérarchie bien établie dans le paysage du foot féminin français est en train d’évoluer selon le jeune coach : “C’est évident que si cette saison, l’OL avait des pépins physiques , le PSG frapperait à la porte. Paris a 20 joueuses dans son effectif de niveau international. A moyen terme, elles peuvent s’imposer comme les nouvelles reines du Championnat.”
Au jeu des pronostics, Nicolas Bach donne sa préférence aux championnes de France : “un 2 à 0 pour l’OL avec des buts de Lotta Schelin et Louisa Necib”. Histoire de dire que l’OL féminin reste toujours supérieur… pour le moment.