Le rugby n’a pas toujours été écarté du programme des Jeux Olympiques. Pierre de Coubertin, le père des JO, était en effet un grand fan du ballon ovale. Il avait notamment arbitré la première finale du Championnat de France (Racing-Stade Français) en 1892. C’est tout logiquement que ce sport fut inclus dans les seconds jeux olympiques modernes en 1900, qui se déroulèrent à Paris. La France devint championne olympique face au Royaume-Uni (27 – 8) dans un Vélodrome de Vincennes bien rempli (6 000 spectateurs). L’ovalie fut ainsi à l’honneur des éditions suivantes jusqu’à l’année 1924.
De nouveau à Paris, l’Olympiade va connaître un bouleversement pour l’avenir du rugby. Le tout à cause de la finale entre la France et les Etats-Unis (victoire 17 à 3 des Américains) au stade de Colombes. Les 20 000 spectateurs présents ce jour-là assisteront à une partie à l’atmosphère lourde. L’hymne américain est conspué par le public français, les coups pleuvent, la rencontre tourne vite au pugilat. A la fin du match, l’international français Allan Muhr (lui-même né aux Etats-Unis) résume la partie par une formule restée célèbre : “C’est ce qu’on peut faire de mieux sans couteaux ni revolvers”.
Devant la violence affichée, contraire aux valeurs olympiques, le CIO décide de retirer ce sport du programme des Jeux. Le départ de Pierre de Coubertin des institutions olympiques en 1925 enterre également le ballon ovale, et l’IRB, la fédération internationale de rugby, n’est jamais devenue membre du CIO. Surtout, la durée des Jeux (3 semaines) ne peut être suffisante pour tenir toute une compétition.
Le rugby à VII fera tout de même son apparition aux prochains JO de Rio en 2016. Ce qui marquera le retour du ballon ovale au programme olympique.
Le dernier match de rugby à XV aux Jeux Olympique 1924 :
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