Handball: Que deviens-tu Cédric Burdet ?

Il était considéré comme celui qui entretenait des rapports tendus avec le sélectionneur Claude Onesta (“Chacun avait sa propre vision du hand”), ou le prétendu “chat noir” de l’équipe de France de handball. La raison, quand Cédric Burdet participait aux compétitions des Bleus, ces derniers n’allaient jamais au bout. Une malédiction qui l’a poursuivi jusqu’en 2008, année du titre olympique auquel il contribua de fort belle manière à Pékin (4 buts en finale contre l’Islande), “l’aboutissement de ma carrière” dixit Burdet. Ce fut sa dernière sortie internationale à 33 ans avant de prendre sa retraite un an plus tard, après une dernière pige à Nîmes.

Aujourd’hui, c’est dans un tout autre univers que le hand, que nous retrouvons la trace de l’ancien arrière droit de Montpellier. “L’Expert” s’est en effet reconverti en tant que chef d’entreprise. Depuis 2010, le natif de Belley (Ain), s’est investi dans une boîte spécialisée dans “la rénovation de l’immobilier” en région héraultaise. Un choix mûrement réfléchi en parallèle de sa carrière de sportif : “C’est un projet sur lequel j’avais travaillé en amont durant ma carrière de handballeur. J’ai toujours été passionné par le secteur de la rénovation. J’ai attendu 1 an pour mettre bien les choses en place avant de devenir gérant de ma propre société”.

Ne niant pas la facilité d’inspirer plus confiance aux gens du fait de son passé de sportif, Cédric Burdet a doublé son rythme de travail dans ses nouvelles activités : “Les journées sont chargées. Je commence à 7 h 30 tous les matins, je travaille seul. C’est du rendez-vous non-stop la journée, je travaille à la recherche et à la conception du bien, il y a un panel de tâches assez variées et c’est ce qui me plaît.” Mais mettre les pieds dans un autre monde n’est pas une affaire si aisée, surtout sans expérience. Burdet admet avoir “fait des conneries” dans son nouveau métier. L’année 2014 a par exemple été difficile sur le plan professionnel : “C’est toujours compliqué d’arriver sur un marché fourni dans lequel on ne maîtrise pas tous les éléments. Certains choix que j’ai pu faire cette année n’ont pas tous été pertinents. Mais j’espère bien rebondir !”.

En tout cas, sur le plan privé, le membre du Conseil d’administration du Montpellier Handball, son club de coeur (“j’essaie d’y apporter toute mon expertise”), est un homme comblé : “Le handball, c’est fini même si je suis attentivement les matchs. Je n’avais plus envie d’être en déplacement permanent. J’ai trouvé une stabilité, une femme et 3 enfants. Qu’espérer de mieux ?”.