Nikola Karabatic est loin d’en avoir terminé avec la justice. Le handballeur du FC Barcelone, considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde, voit l’affaire des paris sportifs présumés illicites ressurgir bientôt trois ans après les faits. Petit rappel : en mai 2012, le demi-centre de l’équipe de France et sept autres de ses coéquipiers auraient été suspectés d’avoir parié sur la défaite à la mi-temps de leur club de l’époque (Montpellier) lors d’un match de Championnat de France à Cesson-Rennes. Une somme de 88 000 euros mise en jeu est évoquée.
Effectivement Cesson-Rennes, menant 15 à 12 à la mi-temps de la rencontre (qui s’imposera d’ailleurs sur le score de 31 à 28), assurera son maintien grâce à cette victoire face au leader de la LNH. Un succès qui va rapidement alerter les autorités judiciaires. Des « montants anormalement élevés par rapport à l’enjeu » seront relevés sur cette partie. Très vite, huit joueurs de l’effectif de Montpellier dont les frères Nikola et Luka Karabatic seront interpellés. La compagne de Luka Karabatic, Jenny Priez, avouera avoir parié de l’agent à la demande de son compagnon.
Nikola Karabatic a quant à lui, toujours nié être impliqué dans cette histoire. Renvoyé devant le tribunal correctionnel de Montpellier en février dernier, quelques jours après son titre de Champion du Monde avec les Bleus, il devra une nouvelle fois s’expliquer devant les jurés à partir du lundi 15 juin prochain. L’avocate du club annonce que le procès est prévu jusqu’au vendredi 26 juin et que 16 personnes, au total, sont mises en examen.
Potentielle recrue du PSG Hand l’an prochain (des tractations sont en cours entre les deux camps), Nikola Karabatic pourrait voir sa carrière se stopper net si jamais il était reconnu coupable de “complicité d’escroquerie. “Une peine de prison de 5 ans ainsi que 375 000 euros d’amende” sont évoqués par les tribunaux.
Le leader charismatique des “Experts” devra attendre le verdict l’été prochain, mais c’est toute la planète du handball tricolore qui retient son souffle. Car en une seule potentielle bêtise, Karabatic gâcherait une carrière hors-nomes.