C’est la tendance actuelle au sein des équipes de France de jeunes. Les fils d’anciens footballeurs sont sélectionnés par les divers entraîneurs nationaux afin de prendre part aux différentes compétitions internationales de leur catégorie.
Celui qui a fait le plus parler dans les médias dernièrement, c’est Luca Zidane le cadet de la fratrie, qui vient de remporter le championnat d’Europe des U17. Marcus Thuram, attaquant de formation, vient lui de remporter la Coupe Gambardella sous le maillot de Sochaux. Lilian Thuram était bien évidemment présent dans les travées du Stade de France pour assister à la rencontre de sa progéniture.
2/0 but de Marcus Thuram !!! #OLFSCM #GambaFCSM #Gambardella https://t.co/YEgxvqsPic
— Planete Sochaux (@PlaneteSochaux) 30 Mai 2015
Le problème, c’est qu’en France, la jalousie est le pire des défauts. Que ces gamins aient eu un père au passé glorieux, n’a rien d’honteux pour eux, au contraire ! Ils font face à la plus difficile des épreuves : éviter la comparaison journalistique permanente entre leurs performances et celles de leurs pères. Un débat plus facile à éviter pour un Luca Zidane qui a choisi les gants de gardien de but pour faire carrière, et non pas le poste de meneur de jeu, comme son frère aîné Enzo.
Une caste décrite de “pistonnés” par les internautes, qui ne voient qu’en ces rejetons le reflet de leurs illustres paternels. S’ils sont présents en équipe de France, leur nom a évidemment été pris en compte dans la logique. Il ne faut pas se leurrer, un Zidane ou un Thuram attire plus l’oeil qu’un inconnu. Mais les joueurs en question ont également un certain talent qui ne peut qu’être bénéfique aux formations bleues qu’ils rejoignent.
Meilleur buteur de la Coupe Gambardella (6 réalisations), Marcus Thuram a su se mettre en valeur cette saison pour obtenir le droit d’être convoqué en U19 et défendre le maillot Bleu en Grèce pour le prochain Euro. Une juste logique.
En aucune manière, un grand nom porté sur un flocage de maillot a déjà fait d’un footballeur moyen un bon footballeur (les fils de Maradona ou Pelé peuvent en témoigner). Si les deux joueurs ont ou vont prendre part à une compétition internationale sous le maillot bleu, c’est que le mérite leur en revient entièrement.
Après tout, il n’est pas dit qu’ils puissent réussir, ne serait-ce qu’un dixième de la carrière de leurs paternels. Ils seront peut-être contraints de suivre une autre voie que celle du football, comme ont pu le faire les autres fils du groupe des champions du monde 98. Mais le plaisir de voir ces noms inscrire sur une feuille de match suffit à notre bonheur.