D’ordinaire cela se fait en communion entre le joueur, le club et les supporters. Mais à l’OM ce n’est pas tout à fait ça. Qu’à la manière des sports anglo-saxons soient retirés les numéros des légendes du club, les Phocéens sont majoritairement pour. Mais que l’honneur d’être le premier revienne à Souleymane Diawara et en dépit de tout le respect qu’ils ont pour lui, c’est une décision plus dure à leur faire avaler.
L’OM a fait retirer le n°21 de Souleymane Diawara
Papin, Waddle, Pelé, Boli… D’autres à leurs yeux l’auraient mérité plus que lui. Ils devront pourtant s’habituer à ne plus voir de numéro 21 à Marseille comme il n’y a par exemple plus de numéro 6 ou de numéro 3 au Milan AC ; le premier ayant été retiré en hommage au dévoué Franco Baresi l’autre à l’élégant Paolo Maldini. Jamais plus ces numéros ne seront portés sauf, dans le cas de Maldini, à ce que l’un de ses deux fils ne signe au Milan et qu’il en fasse la demande.
Le 10 de Maradona retiré à Naples et en Argentine
Avoir son “Hall of fame”, sorte de temple du football est une pratique courante en Italie. Comme le Milan AC, l’Inter, Naples, Brescia, Cagliari et l’AS Rome ont le leur et les noms qu’ils abritent sont pour certains illustres : le n°6 du Brésilien Aldair à l’AS Rome ou encore les n°10 de Roberto Baggio à Brescia et de Diego Maradona à Naples. Autre honneur rendu au Pibe de Oro : l’Argentine depuis lui, ne joue également plus avec un n°10.
Des hommages le plus souvent à titre posthume
Ailleurs qu’en Italie, il est plus rare de trouver de telles distinctions. Sauf à ce que le joueur appartienne à la légende d’un club comme Johan Cruyff (n°14) à l’Ajax Amsterdam, Gianfranco Zola (n°25) à Chelsea, Henrik Larsson (n°17) à Helsinborg ou Pelé dont le n°10 a été définitivement retiré du New York Cosmos et non du FC Santos avec qui il a pourtant marqué l’histoire. Sinon, c’est bien souvent pour les clubs, le moyen d’entretenir le souvenir d’un footballeur disparu sur le terrain de sa passion. A Lyon et Lens, il n’y a plus de n°17 depuis la mort de Marc-Vivien Foé comme il n’y a plus de n°23 à Manchester City en hommage au Camerounais. Depuis 2005, il n’y a également plus de 25 à Sedan et de 4 à Utrecht en hommage à David di Tomaso.
Le 12 c’est le “douzième homme”
En Espagne, le FC Seville et l’Espanyol Barcelone ont retiré les n°16 et 21 chers à Antonio Puerta et Dani Jarque. Le Benfica en a fait également de même pour entretenir la mémoire de Miklos Fehér. Le Chievo Vérone Livourne et Brescia avec les maillots de Jason Mayélé, Piermario Morosini et Vittorio Mero, aussi. Le numéro enfin le plus régulièrement retiré est le 12 car beaucoup de clubs comme le Feynoord Rotterdam, le Zénith Saint-Pétersbourg, Parme ou le RC Lens notamment l’attribuent aux supporters qui composent le fameux “douzième homme” !