Plus prestigieux trophée national, la Coupe de France a toujours tenté de garder la flamme magique et son charme d’antan. Mais comparé à nos voisins européens, l’affluence décline année par année en France. Il est ainsi rare de voir un stade afficher complet avant l’étape des quarts de finale. Véritable institution encore jusque dans les années 90, l’épreuve est désormais moins suivie par les spectateurs que les matchs de championnat. Analyse d’un malaise. La Coupe de France suit-elle le destin de sa consoeur la Coupe de la Ligue ? (dont le monde du football français souhaite la disparition). Nous n’irons pas jusque là. Mais l’exemple du désintéressement d’un PSG (éliminé en 16ème par Montpellier) cette saison pour cette compétition est criant de vérité : la Coupe de France peine désormais à motiver les grands clubs et son public. Pourtant l’émotion procurée par cette épreuve va au delà du simple résultat, elle est la symbolisation d’une réelle communion avec ses supporters. L’atmosphère particulière autour des matchs de cette compétition produit un « supplément d’âme » incarné par le 12ème homme qui peut faire sublimer un club à la confiance mise à mal.
La Coupe de France : c’est ses liesses de joie
La Bretagne était en fête ce mardi et cela n’a pas été souvent le cas cette saison. Rennes a, pourrait-on dire, “effacé” une année galère en une qualification pour la finale de la Coupe de la France. Les images de joie des supporters du Stade Rennais suite à la victoire de leur équipe face à Angers en 1/2 finale de la compétition (voir vidéo ci-dessous) vont rester en mémoire. Une fois de plus, la Coupe a offert une scène de liesse populaire construite par l’aura magnifique donnée par cette compétition en cas de victoire. Une séquence quasi surréaliste dans une enceinte réputée pour ne pas être le plus grand fief en terme d’ambiance de France. Pourtant les clubs professionnels peinent à s’imprégner de cet environnement festif. La communion qui naît autour de l’événement s’essouffle rapidement. Comme toujours les “petits clubs” jouent leur Coupe du Monde tandis que les grosses machines viennent juste faire leur boulot.
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Suivre le modèle de l’étranger en Coupe de France ?
Pour relancer la ferveur autour de cette compétition, pourquoi ne pas instaurer un système similaire aux voisins européens. En Angleterre, le système des 1/2 finales disputées à Wembley, emmène un public plus large, qui vient nombreux en famille profiter d’une agréable après-midi dans un esprit convivial et chaleureux. Pourquoi ne pas envisager des demi-finales au Parc des Princes ou une autre enceinte pour ramener des affluences records ? Surtout à de rares exceptions, les finales de cette compétition n’offrent jamais d’affiches transcendantes ces dernières années (Bordeaux/Evian, Lyon/Quevilly). Sans faire injure à ces équipes, la finale de la Coupe du Roi opposera le FC Barcelone au Real Madrid ce mercredi soir. Une affiche qui risque de créer plus d’émules devant les postes de télévision que l’opposition de Rennes et du vainqueur du match Guingamp – Monaco, le 3 mai prochain.