Pourquoi un joueur ne peut-il pas refuser une convocation en sélection nationale ?

Le cas du joueur de l’Olympique de Marseille, Brice Dja Djédjé, interpelle. L’Ivoirien, qui devrait être convoqué dans le groupe des “Éléphants” par Hervé Renard pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, a avoué réfléchir à snober cette compétition afin de rester à l’OM durant la compétition. “Je donne la priorité à Marseille, même si je ne ferme pas la porte à la sélection” sont les mots prononcés par l’ancien latéral droit d’Evian à la sortie de la victoire des Marseillais face au LOSC.

Le message est donc bien clair de la part de Dja Djédjé. Sa priorité est son équipe avant la sélection. Mais un joueur est-il en droit de refuser une convocation pour représenter son pays  ? Telle est la question. Et bien non, si l’on en croit le règlement stipulé par la FIFA. En effet, d’après le paragraphe de l’annexe 1 du statut du joueur, celui-ci s’expose à diverses sanctions en cas de refus de se rendre disponible pour défendre les couleurs de sa nation. Allant de simples amendes à la pure suspension en club. Le seul motif dont un joueur peut prétexter, pour ne pas présenter à une convocation du sélectionneur, c’est la blessure ou la maladie. Et encore, dans ces cas, il doit en apporter la preuve, et venir faire constater son état au médecin de l’équipe nationale, si sa Fédération l’exige.

Cette disposition du statut du joueur a pour objectif d’éviter que le club puisse instrumentaliser son médecin en vue de soustraire l’un de ses pions à une sélection nationale. En d’autres termes, un joueur convoqué par sa fédération, ne saurait échapper à une sélection nationale. Il s’agit d’une obligation qui est tout autant incontournable pour lui qu’elle est handicapante pour son club.

Dans la situation de Djé Djé, l’Ivoirien pourrait discuter du rôle que compte lui donner son sélectionneur national Hervé Renard lors la CAN. Afin de se positionner clairement sur son avenir au sein de l’équipe ivoirienne. Mais les états d’âme du natif d’Aboudé ne devraient pas être suffisants pour lui empêcher d’être du voyage en Guinée équatoriale (lieu de la CAN), au grand regret de l’OM et du principal concerné.