Le club du Montpellier Hérault Rugby a subi de nombreux remous cette saison avec le départ précipité de Fabien Galthié en décembre dernier, après un début de saison catastrophique en championnat (série de sept défaites consécutives) et une relation plus que tendue avec ses joueurs et sa direction. Le manager australien Jack White avait pris la succession de l’ancien demi de mêlée du XV de France (qui pourrait lui succéder à Philippe Saint-André à la tête des Bleus) avec brio puisque désormais, les coéquipiers de François Trinh-Duc ont su revenir au contact des places qualificatives pour les barrages (7e place actuelle à 1 unité d’Oyonnax dernier qualifié).
Pour envisager l’avenir plus sereinement la saison prochaine, le président montpelliérain Mohed Altrad, avec qui Galthié a connu une séparation sportive douloureuse, a choisi de faire confiance à un autre ancien capitaine du XV de France en la personne d’Abdelatif Benazzi. Le deuxième/troisième ligne qui a participé à trois campagnes de Coupe du Monde (1991, 1995, 1999) avec les Bleus, s’est vu confier le poste de nouveau manager affecté au sportif dès la rentrée prochaine. Dans le communiqué publié par Altrad ce lundi soir, le patron du MHR justifiait le choix de Benazzi pour “des qualités humaines, des compétences spécifiques, découlant de son expérience rugbystique de niveau international, mais également des acquis solides dans différents domaines professionnels”. Jack White restera à ses côtés pour poursuivre son oeuvre.
Depuis sa retraite, l’enfant d’Oujda au Maroc a en effet accumulé une expérience sérieuse dans les acquis du management (création d’une société Benazzi Concept Management notamment). Comme Benazzi nous le confiait en octobre dernier, ce dernier ne niait pas être intéressé par un rôle important dans ce domaine au sein d’un club français du Top 14 (“Si j’ai la confiance d’un président et que le projet me plaît, je peux y réfléchir”).
Il sera alléchant de suivre les pas de Benazzi dans son nouveau costume au MHR, une équipe en proie aux doutes et qui aimerait rapidement retrouver le goût d’une finale de Top 14 (défaite contre le Stade Toulousain en 2011), ce qui sera très compliqué à envisager dès cette année.